Un engagement fort pour allier défis économiques et responsabilité numérique
Depuis que l'entreprise Interxion, devenue Digital Realty en 2020, s'est implantée à Marseille, la ville s’est transformée en un hub internet mondial de premier plan. En une décennie, plus de 400 millions d'euros ont été investis, quatre datacenters ont été inaugurés, et un cinquième, le MRS5, est prévu pour 2026. Cette réussite a été célébrée mardi 29 octobre au Palais du Pharo puis à la Villa Gaby, en présence d'Andy Power PDG du groupe américain et de son Directeur technique Lex Coors. Fabrice Coquio, SVP et Président de Digital Realty en France, a chaleureusement remercié ses équipes et l'écosystème ayant contribué à ce succès, tout en esquissant des perspectives pour les dix prochaines années, axées sur l'innovation technologique et les enjeux étendus de la RSE en faveur d’un développement numérique responsable.
En dix ans, Marseille a grimpé de la 44ᵉ à la 7ᵉ place parmi les hubs numériques mondiaux. Digital Realty, leader mondial de solutions de centres de données, de colocation et d'interconnexion, croit fermement au potentiel de développement de la ville au cœur des "autoroutes numériques" en collaboration avec l'écosystème local, a affirmé Fabrice Coquio dans son discours. Cette progression témoigne du succès des partenariats établis avec les acteurs des câbles sous-marins, des réseaux terrestres, le Port de Marseille Fos, et les autorités locales.
À l'origine, Interxion a acquis un premier data center (rebaptisé MRS1) auprès de SFR, puis a investi 220 millions d’euros pour construire trois autres data centers, des projets soutenus par Provence Promotion dès 2015 mettant en relation le groupe avec le Port de Marseille Fos. Cette collaboration a permis à l’entreprise de renforcer son ancrage territorial et de tirer parti des atouts géostratégiques de Marseille.
Aujourd'hui, Marseille est un pilier stratégique de l'échange de données numériques. «Nos investissements sont significatifs car nous croyons fermement en l'avenir de Marseille en tant que hub mondial de connectivité pour les décennies à venir», a déclaré Andy Power, PDG du groupe. «Il n'y aura pas de "prochain Marseille" et c'est une bonne nouvelle !» a ajouté Fabrice Coquio, soulignant la position stratégique unique de la ville, aujourd’hui point d’atterrage de 18 câbles sous-marins, avec six nouveaux câbles attendus d'ici deux ans.
Lors de cette célébration intitulée « Connecting the Future Together », le groupe a présenté ses perspectives face aux transformations du marché.
Pour faire face à la croissance exponentielle du trafic internet, Digital Realty s'engage à offrir des infrastructures adaptées aux besoins croissants de stockage, de traitement et d'analyse des données. Ces infrastructures répondent aussi bien aux exigences des plateformes de cloud computing qu'aux futures applications de l'intelligence artificielle, des domaines stratégiques pour la souveraineté nationale.
Actuellement en construction sur le site d'un ancien silo à sucre des usines Saint-Louis, dans l'enceinte portuaire du Port de Marseille Fos, le nouveau data center MRS5 offrira 40 % de puissance informatique en plus par rapport aux quatre autres datacenters combinés. Cet investissement de 300 millions d'euros est une opportunité pour attirer des entreprises et créer des emplois : en dix ans, 500 postes ont déjà été créés, dont 100 emplois directs, et 200 nouveaux emplois sont prévus.
Reliée à 57 pays et accessible à plus de 5 milliards d’utilisateurs dans le monde, Marseille se prépare en 2026 à intégrer le Top 5 des villes les mieux connectées au monde. Cette position est renforcée par l’émergence de hubs numériques en Méditerranée, comme Barcelone, Rome, Athènes, Héraklion et Tel Aviv, permettant à Marseille de jouer un rôle encore plus central dans les échanges de données entre les pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie, d’Inde et du Moyen Orient.
Marseille a l’avantage d’être un hub jeune, conçu selon les standards et technologies de pointe actuels. Tandis que Francfort, premier hub mondial, utilise 100 hectares pour ses datacenters, Marseille n’en consacre que 4, en outre sur d’anciennes friches industrielles. Cette densification, associée à des innovations technologiques comme le "River Cooling" — un système de refroidissement des baies informatiques utilisant de l’eau souterraine et 30 fois plus économe en énergie en comparaison aux installations classiques — rend les infrastructures marseillaises particulièrement efficientes tout en limitant leur impact environnemental.
Afin de relever les défis d’un développement numérique responsable, les datacenters marseillais fonctionnent principalement avec des énergies renouvelables grâce à des contrats d’achat d’électricité (PPA) spécifiques. L’alimentation de MRS5 proviendra exclusivement de sources EnR. Des solutions innovantes de valorisation de la chaleur fatale sont également en développement : les calories dégagées par le site pourraient alimenter le réseau de chauffage urbain.
Enfin, parallèlement aux actions de mécénat en faveur notamment de la culture et de la préservation de la biodiversité, Digital Realty s’implique dans la formation et la mise en place de programmes d’insertion professionnelle. Son objectif est de créer de véritables ponts vers l’emploi pour faire correspondre les compétences avec les besoins de l’écosystème. Un autre engagement en co-construction avec les mairies de secteurs sera d’apporter une contribution locale à la qualité de vie des habitants. L’ambition est d’intégrer tous ses enjeux environnementaux, sociaux et sociétaux dans le pilotage même de l’entreprise d’ici 2030.