Retour sur la finale du hackathon "Invent for the planet" de Texas A&M University à Aix-en-Provence

En partenariat avec le campus Arts et Métiers Aix-en-Provence

Pour la première fois, Texas A&M University a organisé, en dehors des États-Unis, la finale internationale de son hackathon "Invent for the Planet". Cet événement s’est déroulé en partenariat avec le campus Arts et Métiers d'Aix-en-Provence et s'est tenu jeudi 18 avril 2024 au Centre des Congrès aixois, dans le prolongement d’une série d'échanges interculturels et technologiques établis depuis plusieurs années. 41 étudiants en ingénierie ont été sélectionnés pour vivre cette expérience unique. La finale a mis en lumière six projets green et low-tech, portés par des étudiants venus de Grèce, du Pakistan, d'Espagne, du Brésil, du Mexique et de France, qui ont présenté leurs solutions innovantes répondant à des problématiques sociales et environnementales. Un autre concours, "Spring for Impact", offrant aux porteurs de projets locaux l'opportunité de présenter leurs avancées devant un jury composé d'investisseurs potentiels, a été couplé à cette journée dédiée à l’innovation durable.

Pr. Féthi Ben Ouezdou, directeur du campus Arts et Métiers d’Aix-en-Provence, a souhaité s’associer pour la troisième fois à l’hackaton « Invent for the Planet » de la prestigieuse université américaine Texas A&M University (TAMU). Cette compétition internationale, sous la direction de Jim Donnell, directeur du programme d'innovation et d'entrepreneuriat The Meloy, a réuni dans sa phase initiale 38 universités dans le monde et plus de 350 étudiants pour concevoir en 48 heures seulement un projet à prototyper.

L’événement s’est déroulé du 16 au 18 février au sein des universités participantes. Au mois de mars, les jurys ont choisi les équipes finalistes qui se sont retrouvées jeudi 18 avril 2024 à Aix-en-Provence pour la finale.

Cet événement témoigne d'une collaboration fructueuse initiée en 2017 et soutenue par Provence Promotion, qui s'emploie aussi à tisser des liens entre les pays à travers l'innovation croisée.

6 équipes ont pitché leurs projets, l’équipe française a remporté 2 prix

Mise en lumière des 6 finalistes qui ont présenté leurs projets dans l'amphithéâtre du Centre des Congrès d'Aix-en-Provence :

• Off the grid (Espagne) qui a présenté un stérilisateur d’instruments médicaux lowtech à vapeur d’eau qui utilise l’énergie solaire. Sans électricité, et grâce à une conception simple, cet autoclave est un équipement peu coûteux (production estimée à 250 €). Il a été développé en pensant aux pays africains, où de nombreuses personnes décèdent d'infections postopératoires. Avec une structure parabolique inclinée pour concentrer les rayons du soleil, l'eau est chauffée pour produire de la vapeur, atteignant ainsi les niveaux nécessaires pour une stérilisation efficace.
   
• Hydrotide (Mexique) qui a présenté une bouée acoustique pour mieux éviter la surpêche d’espèces non commercialisées. Utilisée par les gouvernements et les chercheurs, cette bouée, dont les ondes repoussent certaines espèces, pourrait aussi servir à protéger les zones de reproduction. Le prototype, qui collecterait aussi de la data, a été estimé par les étudiants à 50.000 dollars.
   
• PureFlow (Pakistan) qui a présenté un réservoir d’eau à système de filtres pour assainir l’eau de pluie ou les eaux usées et permettre ainsi aux communautés dans des pays en situation de stress hydrique d’avoir accès à une source d'eau potable sûre et fiable, contribuant ainsi à améliorer leur santé et leur qualité de vie. A base essentiellement de gravier et de charbon actif, un réservoir de 3 mètres de diamètre et de 1 mètre de hauteur pourrait traiter 1200 litres d’eau par jour.
   
• AquaVein (France) qui a présenté une solution également liée à l’eau potable, expérimentée en Papouasie Nouvelle-Guinée et à Tahiti. Grâce à un cône en argile fixé dans le tronc d’un bananier, un filtre et d’un système de pompe, cette solution sans porter préjudice à la plante, pourrait permettre de récupérer jusqu'à de 40 litres d’eau par semaine et par bananier.
   
• Vento Luz (Brésil) qui a présenté son éolienne destinée à adresser les conditions précaires des populations dépourvues d'accès à l'électricité. Adaptée aux usages des particuliers, un simple manuel permet son installation et son avantage principal réside dans son coût abordable.
   
• Seacare (Grèce) sur la thématique de la protection des animaux marins, a présenté une solution NFC qui se fixe à même les filets pour repousser les espèces non ciblées, avec un système de collecte des datas. Ce dispositif innovant contourne les problématiques liées aux fréquences des ondes. Il est petit et a pour avantage une longue durée de vie.

Deux équipes ont fini ex aequo en remportant le 1er prix, soit 10 000 euros : l’équipe espagnole avec le projet Off the grid et l'équipe française des Arts et Métiers Aix-en-Provence avec le projet AquaVein. La France a également décroché le prix du public. Félicitations !