A Marseille, la Formule 1 est aussi une histoire de neurosciences

Lorsque les neurotechnologies s’associent à l’intelligence artificielle les applications peuvent être étonnantes...

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Lorsque les neurotechnologies s’associent à l’intelligence artificielle, les applications peuvent être étonnantes. Alors que la Provence s’apprête à accueillir ce week-end le Grand Prix de Formule 1 sur le circuit du Castellet Paul Ricard, certaines technologies font des conducteurs des objets d’étude passionnants. La société américaine EMOTIV, présidée par un talent marseillais, s’y intéresse particulièrement. Leader mondial des neurotechnologies mobiles, ses activités contribuent à améliorer les performances des pilotes de F1 mais surtout la sécurité routière grâce à l’enregistrement mobile de l’activité du cerveau à l’aide d’un casque intelligent et connecté. Provence Promotion qui souhaite favoriser l’attraction d’investissements dans les domaines de l’intelligence artificielle, de l’informatique quantique, du deep learning et du machine learning suit de près cette entreprise et ses développements.

A l’heure de l’intelligence artificielle, l’étude des relations entre le cerveau et la pensée prend une dimension futuriste.

L’entreprise californienne EMOTIV, leader mondial des neurotechnologies mobiles, en offre la meilleure illustration. Avec son casque intelligent et connecté, elle permet aux utilisateurs de contrôler des objets par la simple pensée.

Dans le cadre de ses développements pour l’industrie automobile, l’entreprise a offert un rêve à Rodrigo Hὕbner Mendes. Tétraplégique, il a pu grâce au casque EMOTIV et ses algorithmes piloter un bolide de course uniquement par la pensée, 27 ans après avoir conduit pour la première fois. Une expérience inoubliable qui s’en suivra par de nouveaux défis : peut-être un duel avec les champions du monde de F1 Nico Rosberg et Lewis Hamilton.

Si l’entreprise EMOTIV concourt à améliorer la sécurité des automobiles, sa neurotechnologie mobile s’avère aussi très utile dans de nombreux autres domaines comme le bien-être et la concentration au travail. Grâce toujours à son casque, à l’enregistrement mobile de l’activité cérébrale et à ses propres algorithmes, l’attention et le stress peuvent être mesurés en temps réel. Une application particulièrement intéressante qui a déjà contribué à sauver des vies.

Marseille aux portes du futur

Présente sur le territoire à l’occasion du Grand Prix de Formule 1 au Castellet, EMOTIV a récemment noué plusieurs partenariats stratégiques avec des laboratoires de recherche et des entreprises d’Aix-Marseille-Provence. Une collaboration a notamment été engagée avec l’Ecole des mines de Saint-Etienne à Gardanne sur les interfaces cerveau-machine.

« Le dynamisme du territoire en matière d’innovation, de big data et d’intelligence artificielle, associé à l’excellence de la recherche en neurosciences, constitue un atout et un intérêt fort pour l’entreprise EMOTIV » explique Olivier Oullier, Président d’EMOTIV et membre de la nouvelle direction d’Aix-Marseille French Tech, qui connaît bien l’écosystème académique et industriel de la région pour y avoir exercé pendant de nombreuses années.

Rappelons que la ville de Marseille est reconnue mondialement pour ses compétences en neurologie. C’est la deuxième communauté française de neuroscientifiques et neurologues. Sa visibilité à l’international ne cesse de s’accroître et le projet de création d’une Ecole Universitaire de Recherche NeuroSchool doté d’un financement de 10 millions d’euros devrait encore y contribuer.