L’industriel suédois Alfa Laval s’installe à Marseille

Marseille constitue un tremplin pour conquérir de nouveaux marchés et gagner le sud

Spécialiste de l’échange thermique, de la séparation et du transfert de fluide, Alfa Laval a inauguré, mardi 6 février 2018, une agence à quelques encablures du port de Marseille. Le géant suédois aux 18 000 collaborateurs, dont 850 en France, est présent depuis plus d’un siècle dans l’Hexagone où il compte cinq usines. En choisissant Marseille, Alfa Laval parie sur un territoire diversifié et en croissance. L’industriel entend se rapprocher des grands pôles énergétiques du pourtour de l’Étang de Berre, tirer parti du dynamisme de la filière agroalimentaire, du renouveau de la réparation navale de haute plaisance et industrielle. Sur l’ensemble des sites d’implantation proposés par Provence Promotion, Alfa Laval a élu la zone franche de Saint-Henri au nord de Marseille pour aménager son Pôle technique comprenant un atelier et un centre de formation. Pour Jean-Jérôme Semat, président d’Alfa Laval France et Afrique du Nord et de l’Ouest, Marseille constitue un tremplin pour conquérir de nouveaux marchés et gagner le sud.   

Quelle est l’activité d’Alfa Laval et pourquoi choisir Marseille ?

Marseille est indéniablement marquée par la diversité des filières. Le secteur de la réparation navale devrait connaître de beaux jours avec l’inauguration de la plus grande forme de Méditerranée, ce qui signifie de nouveaux navires à réparer. Nous nous positionnons sur trois technologies : les séparateurs, les échangeurs, la fabrication de pompes et vannes pour les transferts de fluides. Alfa Laval France réalise un peu plus de 110 M € de chiffre d’affaires dans trois secteurs : les énergies, l’agroalimentaire et l’industrie marine. Nous effectuons des interventions sur site, chez nos clients nationaux et internationaux. Dans le domaine de la pétrochimie, nous participons à la reconversion de la raffinerie de Total La Mède. Dans le nucléaire, les plaques d’échangeur Alfa Laval intègrent le réacteur Jules Horowitz (RJH) construit sur le site de Cadarache par TechnicAtome et le CEA. Et les exemples phocéens ne manquent pas ! Sur le port de Marseille, la boucle d’eau de mer Thassalia, qui irrigue les bâtiments du quartier Euroméditerranée en eau froide et chaude, circule dans nos échangeurs. Nous visons d’élargir aussi notre clientèle dans le domaine de l’agroalimentaire. Les usines de Coca Cola, Pernod Ricard, comme les producteurs d’huile d’olive ou de vin nécessitent l’emploi d’échangeurs et de séparateurs.

Le 6 février, vous inaugurez l’agence marseillaise. Que va-t-il se passer ce jour là ?

Nous désirons gagner en proximité en nous rapprochant de Marseille. Nous invitons 150 clients. Parmi eux se trouvent de nombreux directeurs techniques, directeurs de production, des techniciens de bureaux d’études, des exploitants de réseaux de chaleurs mais aussi de caves coopératives. Des sessions de formation sur des thématiques techniques se tiendront le 6 février à partir de 11h. L’inauguration officielle se tiendra à 18 heures. Nous prévoyons également un showroom pour présenter des produits innovants pour la maitrise de l’énergie et l’optimisation des matières premières. Cette agence sera adossée à un atelier de réparation et d’entretien de 500 m², à un centre de formation au dépannage et à la mise en service de nos produits. Chaque année, grâce à notre politique active de R&D, 35 à 40 nouvelles références sont mises sur le marché.

Comptez-vous rayonner en Afrique depuis Marseille ?

Nous sommes implantés au Ghana et nous envisageons de créer un centre de services sur l’Afrique. Alfa Laval compte 18 techniciens français qui se rendent régulièrement sur ce continent. Notre département commercialisation et services compte 130 collaborateurs en France, en Afrique du Nord et sur la Côte Occidentale africaine. Je vous rappelle notre entreprise a été fondée en 1883 à en Suède par Gustaf de Laval, un inventeur mais aussi un aventurier avec des origines françaises !